4. décembre 2020

COVID-19 : Le vaccin obligatoire

La France est, paraît-il, le pays le plus « anti-vaccin » de tous les pays. Ce serait une mode un peu bobo, sans doute, la quête du naturel.

Je ne suis pas « antivac ». Je sais l'utilité que peut avoir un vaccin, je sais qu'on a réglé des pandémies avec ça et j'ai à l'esprit son principe de fonctionnement. Pour autant, je suis effaré à l'idée que le nouveau vaccin pour le COVID-19 puisse devenir obligatoire.

Si le gouvernement veut le rendre obligatoire, c'est parce qu'il a bien compris que les Français n'avaient pas confiance dans ce vaccin. C'est normal. On n'est pas habitués à des vaccins réalisés aussi vite, avec aussi peu de recul. On ne sait pas si un effet secondaire n'apparaîtra pas au bout de plusieurs années, sur un vaccin testé pendant royalement 6 mois. Mais admettons que ce soit la seule façon de sauver le monde. Pourquoi se méfier ?

N'oublions pas non plus que le gouvernement nous a menti et nous ment encore. Il nous ment sur tous les sujets, lors des promesses de campagne (1, 2, 3, 4), des discours présidentiels, et maintenant sur la crise de COVID-19 : sur la contagion de la maladie à la veille des municipales, sur l'utilité des masques, sur son soutien à l'hôpital public, au personnel soignant. Et quand il prend des décisions, elles sont débiles, inadéquates, injustes, anticonstitutionnelles. Alors, même là, on ne peut pas croire ce qu'il dit.

Quand Macron prétend nous sauver avec un vaccin, on ne le croit pas. Pas besoin d'être antivaccin pour se méfier. Quoi que Macron nous promette, notre survie nous impose de croire le contraire, de savoir qu'il ment ou qu'il essaie de nous charmer pour nous poignarder dans le dos.

Comprenez-vous pourquoi ils veulent rendre ce vaccin obligatoire ? Simplement parce que Jupiter a perdu toute autorité ? Toute l'égitimité ?

Le pire serait que ce vaccin soit réellement efficace, car alors, l'existence même de Macron en menacerait la diffusion.

30. novembre 2020

COVID-19 : le danger démocratique

Après les attentats du Bataclan, François Hollande a fait basculer la France dans un état d'exception, l'État d'urgence attentat. On pouvait bien le comprendre compte tenu des événements. Cet état a cependant été prolongé pendant une éternité, au point que le successeur, Emmanuel Macron a décidé de mettre dans la loi ordinaire ce qui était exceptionnel. L'état d'urgence est devenu permanent : les possibilités de surveillance ont été largement augmentées. Vos navigations Internet sont surveillées, vos communications téléphoniques aussi.

Et puis le COVID, autre crise majeure nous a fait basculer à nouveau dans un état d'exception sanitaire. Encore une fois, le Président avait tout pouvoir pour faire ce qu'il veut. Alors on est aujourd'hui dans une exception qui dure depuis presque 1 an. Pire : il prend ses décisions en conseil de défense, rendant toute argumentation classée secret défense. Avec cet état d'urgence, on a perdu le droit d'aller et venir librement. Puis on nous a interdit la lecture (il n'est plus possible d'acheter des livres autrement que sur Internet), le droit du travail a été torpillé, et même la liberté de manifester à été agressée, bien que le conseil d'état nous l'ait rendue.

Pas de bol, pendant ce temps, suite à une attaque au couteau, on est même repassé en Vigipirate cramoisi (« urgence attentat »). Le plus haut niveau possible. Cela affecte les déplacement qui ne l'étaient pas encore dans des tas de situations, notamment l'école et d'autres lieux publics. On a droit à l'opération sentinelle et son cortège de militaires dans la rue.

On est donc écrasés par 3 couches de mesures exceptionnelles pour nous sauver du danger, sans que personne ne s'occupe du danger : sauver les hôpitaux, gérer une diplomatie digne de ce nom, remettre un peu d'argent dans des services de renseignement.

Pendant cet état d'urgence, des lois toujours plus sécuritaires arrivent avec maintenant cette loi « sécurité globale ».

Je pense que la démocratie est vraiment mise à mal. Je pense que le gouvernement réfléchit comment il pourra pérenniser toutes ces entorses démocratiques après l'état d'urgence, qui aura forcément une fin.

De quoi vider de tout contenu le programme de Marine Le Pen. D'ailleurs, c'est peut-être ça son vrai projet ?

25. novembre 2020

Le grand floutage de gueule

On entend parler de la loi « Sécurité Globale », on ne sait pas trop ce que c'est, et on sait qu'elle sera votée sans qu'il soit possible de faire quoi que ce soit. C'est merveilleux.

Il ne suffit pas d'avoir une graine de facho pour proposer des lois iniques, maintenant, on a un parlement capable de les voter. Cela a été possible grâce à l'alignement du quinquennat présidentiel sur le quinquennat de l'assemblée nationale, sur la proposition de Jacques Chirac.

Que propose ce texte ?

Ce qui est le plus connu, c'est qu'il deviendra interdit de filmer des flics, même s'ils nous font du mal (art. 24). Le texte utilise des détours pour le dire, mais dans les faits, un policier face à une caméra sera seul juge pour la saisir et interdire de filmer au moment de l'action. Il existait déjà des lois sur la diffamation, mais elles nécessitaient de passer par un juge, et ne pouvaient se prononcer qu'après la diffusion des images filmées. Maintenant, plus besoin, hop, on intervient avant la prise d'images. D'ailleurs, on condamne ici l'intention de l'utilisation des images, autant dire que c'est dangereux. C'est pour cela que la presse s'insurge : elle est directement visée.

Ce qui est moins connu, c'est la voie ouverte à l'utilisation des drones (art.22) pour plein de choses (première étape pour nous surveiller à tout moment depuis le ciel). Les images de surveillance pourront être utilisées en temps réel par la police (art. 20), notamment sur les réseaux sociaux, et le top : les flics en civil pourront continuer à se promener armés (policiers et gendarmes, art. 25).

Et comme la sécurité déborde littéralement de ce texte, ça dégouline jusqu'à la police municipale (fouilles autorisées, art.2), d'ailleurs, les palpations de sécurité ne nécessitent plus d'agrément de sécurité (art.18).

Et ça dégouline encore jusque dans le privé, puisque les gardes du corps n'auront plus de tenue spécifique (art. 13), et les agents de sécurité privée (CNAPS) pourront dresser certains PV et contrôler les identités. Donc la première étape vers une police privée quoi.

Cette loi est le pivot entre une population qui pouvait surveiller l'État et l'État qui surveille la population. Dorénavent, les caméras de la presse disparaîtront au profit des caméras de la police. Et on nous fait déjà le coup de la loi « mal comprise ». On doit vraiment être bêtes !

On ne sait pas trop qui cette loi est censée protéger. Peut-être la police de cette population qu'elle est justement censée protéger ?

En fait, je pense que Marine Le Pen n'aurait jamais été aussi douée pour faire autant de mal à la démocratie. En 2022, on aura le choix entre quoi ? Darmanin, Macron et Le Pen ? Faudra choisir le moins facho des trois ? Sacré projet...

6. novembre 2020

COVID-19 : Les camps de travail

Je suis un messie ! Le Covid-19 est de retour et je l'avais annoncé. C'est incroyable ! Même Macron ne le savait pas si on en croit son dernier discours.

On n'en croit rien ? Vous avez raison. Je ne suis pas un messie, et Macron savait voilà bien longtemps qu'une seconde vague arriverait. Tout le monde le savait. On parle d'ailleurs déjà de la 3ème vague...

En cachette, je pariais que notre cher président ferait tout pour éviter un reconfinement. Et je me suis un peu trompé. Un peu seulement. Parce qu'il a tenté toutes les solutions pour éviter ce confinement : couvre-feu d'abord, confinements partiels, masque obligatoire partout (les mêmes qu'on a envoyés en Chine et qui étaient interdits à la vente pour cause de pénurie).

Même le dieu Jupiter n'a pas pu éviter ce confinement, mais juré, cela n'affectera pas le PIB cette fois-ci !

Alors il nous annonce gentilment qu'on aura un confinement aménagé. On comprend bien sûr que ce sera moins rude qu'au printemps. La belle affaire ! Cette fois-ci, on travaillera, on rentrera chez soi, et on n'aura le droit de voir personne. Ni amis, ni famille, pourtant moins dangereux que les inconnus qu'on croise au travail ! Moins dangereux parce qu'ils participent généralement à un brassage moins large de la population, des gens plus proches géographiqement.

Par contre, le travail est déclaré être le 2ème cluster de contamination. C'est un endroit souvent clos où on rencontre plein de monde, des inconnus, qui viennent souvent de loin, et que l'on côtoie 35h par semaine.

On passe donc de la prison aux travaux forcés. C'est un aménagement de peine selon la définition de Macron.

Pour laisser les gens travailler, naturellement on ouvre les écoles, 1er cluster. Pas que je préconise de les fermer, mais j'ai pour ma part une autre intention en le pensant. L'intention de Macron n'a sans doute pas permis de mettre 1 centime dans des aménagements évidents qui pourraient sauver des vies. Pas plus là que dans les hôpitaux d'ailleurs.

J'applaudirais bien Macron tous les soirs à 20h, moi. Ou sinon, je pisserai peut-être du balcon, en hommage au grand homme, et aussi pour avoir l'impression que chez moi c'est un peu plus grand, pour pousser les murs de ma prison.

 

31. octobre 2020

Y'a les bonnes et les mauvaises violences

Le combat pour la justice est parfois une guerre de mots.

Une déclaration de notre ministre de l'intérieur m'a complètement interpellé il y a quelques temps. Alors comme je le fais souvent, j'en prends note et je réagis un peu plus tard. Voilà ce que Gérard Darmanin a déclaré :

« je ne pense pas qu’il faille comparer les violences. Il y en a qui sont légitimes, c’est l’exercice de la force par la police, et il y en a qui sont illégitimes, c’est l’exercice de la force par des gens qui ne sont pas policiers ou pas gendarmes » (source)

Notre jeune pourri insinue l'idée que la police pourrait être violente en toute légitimité. Wow. Mon premier réflexe d'autodéfense est de vérifier ce qu'est la violence :

« Il désigne absolument la Force dont on use contre le droit commun, contre les lois, contre la liberté publique. » (Académie française)

Alors je m'attendais à avoir raison, mais je ne m'attendais pas à ce que Darmanin 1er ose légitimer un mot dans son sens absolument inverse. Il vient donc de dire que les flics ont raison de taper et de ne pas respecter la loi. C'est la fin de l'état de droit, non ? Est-ce que c'est pour ça que Macron l'a choisi ? Ou peut-être qu'il n'a pas fait exprès, il présentait bien en costume, un peu comme lui, quoi.

Vous pensez, le gouvernement est rempli de ministres qui ne savent même pas mettre un masque, alors on s'habitue.

Ça promet...

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Certains objecteront que d'autres dictionnaires donnent d'autres définitions, mais les définitions du Robert ou du Larousse parlent quand même de brutalité (qui renvoie à sévices). Alors quoi qu'on pense de l'Académie française, c'est quand même elle qui est censée être garante de la langue Française, justement parlée par les ministres.

24. octobre 2020

Doit-on montrer son sac à la police en sortant d'un magasin ?

Il se peut que sur l'appel du vigile ou du magasin, la police arrive et vous demande de voir dans votre sac.

À ce stade, il n'est pas question de savoir si l'appel du vigile est justifié ou non, il se trouve simplement qu'un policier vous demander de contrôler votre sac.

Si jamais vous êtes dans cette situation, il existe des façons de jouer au rigolo, mais franchement, personne n'y gagne et surtout pas vous. Donc conseil : montrez votre sac. Dans les détails, seul l'officier de police judiciaire (OPJ) a le droit (pas les autres policiers), mais comme il est difficile à reconnaître pour un novice, ne mégotez pas. Si l'agent ne voit rien de suspect dans votre sac, c'est à votre tour de faire les gros yeux.

Profitez de la présence de la police pour porter plainte contre le magasin pour dénonciation calomnieuse. Il y a moyen à ce moment-là de négocier de très gros bons d'achat avec le directeur du magasin pour retirer votre plainte.

Si jamais vous avez été isolé contre votre gré par ce vigile et que la police ne constate rien, vous pourrez non seulement porter plainte pour dénonciation calomnieuse, mais aussi pour séquestration (là, ça peut leur coûter très cher). Même dans cette situation, gardez votre sac avec vous.

Petits liens vers les épisodes précédents :
Est-on obligé de montrer son sac en entrant dans un magasin ?
Est-on obligé de mettre son sac dans un casier en entrant dans un magasin ?
Doit-on montrer son sac à la caisse en sortant d'un magasin?
Doit-on montrer son sac au vigile en sortant d'un magasin ?
 

Et l'excellente page du blog Wohwaz qui raconte tout.
 

21. octobre 2020

Doit-on montrer son sac au vigile en sortant d'un magasin ?

Un vigile a tout à fait le droit de vous demander (poliment s'il vous plaît) de regarder dans votre sac. Mais rien ne vous oblige à l'ouvrir. Et rien de son arsenal ne peut lui permettre de vous contraindre. Inspecter visuellement votre sac est dans sa fiche de poste, garder votre sac fermé est dans vos droits à la vie privée. Il a le droit de vous retenir contre votre gré dans le cas d'un flagrant délit (s'il a des preuves), en attente d'un policier. Mais rien ne lui permet de regarder de force dans votre sac.

Sa fiche de poste l'oblige à se justifier s'il appelle la police. S'il le fait pour rien, c'est 450€ d'amende (c'est le magasin qui paie). En fait, s'il appelle la police, il doit le faire sur des éléments matériels sérieux. Si par exemple, votre sac à dos n'a pas quitté votre dos pendant vos courses, ça sera compliqué pour lui de se justifier.

Je rappelle qu'en aucune circonstance il n'a le droit de mettre ses pattes dans vos affaires, sauf si vraiment vous lui donnez la permission (mais ne soyez pas bête non plus). Il regarde, c'est tout.

J'ai une fois tenté le cirque d'autoriser un vigile à regarder de la façon suivante : j'ouvre mon sac, je le pose sur la caisse, et démerde-toi. Le battant à moitié fermé ne lui permettait pas de bien voir le contenu, il cherchait des angles de vue pour ne pas toucher à mon sac, courbé à hauteur, le ticket de caisse entre les mains, comparant ce qu'il arrivait à voir. Il avait compris que je ne lui donnerais pas mieux. Je suis joueur. Mais je déteste cette façon que ces magasins ont de vous faire croire que cette attitude est normale. Non : on ne demande pas à voir dans le sac de quelqu'un si on ne le soupçonne de rien.

En France, chacun est présumé innocent. Et demander à ouvrir un sac pour avoir la preuve de votre innocence est anticonstitutionnel.

Rien ne vous oblige non plus à suivre le vigile dans une autre pièce (et je ne vous le conseille pas), rien ne l'autorise à vous emmener de force ou vous garder prisonnier dans une pièce, sauf si vous avez réellement volé quelque chose, mais ce n'est pas mon sujet. Mais si cela arrivait malgré tout (surtout dans ce cas), gardez vos affaires avec vous. C'est le seul moyen d'être certain que personne n'y ajoute un objet prétendûment volé.

Je souhaite vous conseiller une page web qui donne tous les détails sur ce que peut faire (ou non) un vigile. C'est ici.
 

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