COVID-19 : le danger démocratique

Après les attentats du Bataclan, François Hollande a fait basculer la France dans un état d'exception, l'État d'urgence attentat. On pouvait bien le comprendre compte tenu des événements. Cet état a cependant été prolongé pendant une éternité, au point que le successeur, Emmanuel Macron a décidé de mettre dans la loi ordinaire ce qui était exceptionnel. L'état d'urgence est devenu permanent : les possibilités de surveillance ont été largement augmentées. Vos navigations Internet sont surveillées, vos communications téléphoniques aussi.

Et puis le COVID, autre crise majeure nous a fait basculer à nouveau dans un état d'exception sanitaire. Encore une fois, le Président avait tout pouvoir pour faire ce qu'il veut. Alors on est aujourd'hui dans une exception qui dure depuis presque 1 an. Pire : il prend ses décisions en conseil de défense, rendant toute argumentation classée secret défense. Avec cet état d'urgence, on a perdu le droit d'aller et venir librement. Puis on nous a interdit la lecture (il n'est plus possible d'acheter des livres autrement que sur Internet), le droit du travail a été torpillé, et même la liberté de manifester à été agressée, bien que le conseil d'état nous l'ait rendue.

Pas de bol, pendant ce temps, suite à une attaque au couteau, on est même repassé en Vigipirate cramoisi (« urgence attentat »). Le plus haut niveau possible. Cela affecte les déplacement qui ne l'étaient pas encore dans des tas de situations, notamment l'école et d'autres lieux publics. On a droit à l'opération sentinelle et son cortège de militaires dans la rue.

On est donc écrasés par 3 couches de mesures exceptionnelles pour nous sauver du danger, sans que personne ne s'occupe du danger : sauver les hôpitaux, gérer une diplomatie digne de ce nom, remettre un peu d'argent dans des services de renseignement.

Pendant cet état d'urgence, des lois toujours plus sécuritaires arrivent avec maintenant cette loi « sécurité globale ».

Je pense que la démocratie est vraiment mise à mal. Je pense que le gouvernement réfléchit comment il pourra pérenniser toutes ces entorses démocratiques après l'état d'urgence, qui aura forcément une fin.

De quoi vider de tout contenu le programme de Marine Le Pen. D'ailleurs, c'est peut-être ça son vrai projet ?

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