Y'a les bonnes et les mauvaises violences

Le combat pour la justice est parfois une guerre de mots.

Une déclaration de notre ministre de l'intérieur m'a complètement interpellé il y a quelques temps. Alors comme je le fais souvent, j'en prends note et je réagis un peu plus tard. Voilà ce que Gérard Darmanin a déclaré :

« je ne pense pas qu’il faille comparer les violences. Il y en a qui sont légitimes, c’est l’exercice de la force par la police, et il y en a qui sont illégitimes, c’est l’exercice de la force par des gens qui ne sont pas policiers ou pas gendarmes » (source)

Notre jeune pourri insinue l'idée que la police pourrait être violente en toute légitimité. Wow. Mon premier réflexe d'autodéfense est de vérifier ce qu'est la violence :

« Il désigne absolument la Force dont on use contre le droit commun, contre les lois, contre la liberté publique. » (Académie française)

Alors je m'attendais à avoir raison, mais je ne m'attendais pas à ce que Darmanin 1er ose légitimer un mot dans son sens absolument inverse. Il vient donc de dire que les flics ont raison de taper et de ne pas respecter la loi. C'est la fin de l'état de droit, non ? Est-ce que c'est pour ça que Macron l'a choisi ? Ou peut-être qu'il n'a pas fait exprès, il présentait bien en costume, un peu comme lui, quoi.

Vous pensez, le gouvernement est rempli de ministres qui ne savent même pas mettre un masque, alors on s'habitue.

Ça promet...

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Certains objecteront que d'autres dictionnaires donnent d'autres définitions, mais les définitions du Robert ou du Larousse parlent quand même de brutalité (qui renvoie à sévices). Alors quoi qu'on pense de l'Académie française, c'est quand même elle qui est censée être garante de la langue Française, justement parlée par les ministres.

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