Écologie

Un gauchiste est forcément écolo, sinon, c'est qu'il n'a rien compris. Il est question dans cette catégorie de tout ce qui concerne notre espace de vie : nature, eau, air.

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31. juillet 2021

Quel est le problème des énergies renouvelables ?

Dans renouvelable, on pense généralement à l'énergie éolienne, solaire, marémotrice et éventuellement géothermique. Et puis les barrages.

En France, on ne peut plus faire de barrages, on est au maximum de ce qu'on peut faire sans raser complètement le pays. Inutile de chercher à le développer donc.

La Géothermie est intéressante car elle puise la chaleur de la Terre. Elle a un fort potentiel en France. Il faut savoir que cette source d'énergie est de faible intensité, et qu'elle ne permet pas une exploitation illimitée (80 ans par puits au maximum). On l'utilise essentiellement pour le chauffage.

Le solaire et l'éolien sont très à la mode en ce moment et on se demande pourquoi. L'énergie apportée par ces 2 vecteurs est nulle si on considère l'énergie nécessaire à leur mise en place (panneaux solaires qui viennent de Chine, hauts-fournaux et gros socles en béton pour l'éolien, terres rares pour l'ensemble, surtout pour l'éolien off-shore). Mais le pire défaut, c'est que cette énergie est « intermittente ». Cela veut dire qu'elle n'est disponible que s'il y a du vent ou du soleil.

Dans une société qui demande de l'énergie tout de suite, à chaque instant, cela pose un problème. C'est pourquoi on compense avec des centrales thermiques (gaz ou charbon) quand il n'y a ni vent ni soleil. Cela fait de ces « énergies renouvelables » des énergies productrices de CO2. Leur bilan est donc mauvais de ce point de vue.

Un écolo qui dit du mal de l'éolien ? Oui, je dis que cette source d'énergie n'est pas à la hauteur de nos besoins. Le seul moyen de la rendre utilisable serait de stocker l'énergie en surplus pour l'utiliser quand le ciel est avare. C'est possible, mais pas dans des ordres de grandeurs réalistes pour espérer remplacer tous nos besoins en pétrole, gaz, charbon et uranium. Pas dans le délai qui nous reste.

Il existe bien des façons de stocker « un peu », probablement faisables à une petite échelle, celle d'un foyer. Mais pour que le renouvelable soit vraiment réaliste, il faudrait surtout accepter de n'utiliser l'énergie que lorsqu'il y en a.

Et ça, notre société n'est pas encore prête à l'accepter...

13. juillet 2021

Le nucléaire

Le nucléaire est l'origine de nombreux débats enflammés, sur la base d'opinions tranchées. Du côté des anti-nucléaires, on a les écolos, Mélenchon, Greenpeace, et du côté des pro-nucléaires, on a toute la droite (donc le PS), De Gaulle, et Jancovici.

LREM j'en parle pas, parce qu'ils mentent tellement qu'on ne peut même pas croire le contraire de ce qu'ils avancent.

Jancovici, c'est pour moi une boussole, et je vais me permettre de paraphraser ici sa pensée, car je trouve qu'il a raison sur ce sujet.

Le nucléaire a 3 principaux défauts. Il produit des déchets nucléaires dont on ne sait pas trop quoi faire, il menace de rayer de la carte des régions entières si un accident se produit, et il utilise une ressource minérale qui finira bien par tarir. La question se pose notamment au sujet de notre autonomie énergétique. Pour autant, ses avantages sont très nets : pratiquement zéro émission de CO2 (mieux que le renouvelable quel que soit le calcul). On peut ajouter à cela que de nombreux projets permettent de diversifier la source d'énergie en réduisant le danger en cas de panne (notamment les réacteurs à sels fondus).

Cela n'en fait pas vraiment une énergie « propre », mais l'avantage, c'est qu'on sait où se trouvent les déchets que l'on produit. Ce n'est le cas pour aucune source d'énergie fossile.

Le CO2 part dans l'atmosphère, et de là, il est impossible à récupérer. Il est la cause du dérèglement climatique que l'on connaît et que l'on observe déjà.

Si on doit choisir entre un déchet qui dure 10 000 ans, mais qu'on sait où il se trouve, et un déchet irrécupérable, qui sera dans l'atmosphère pour les 10 000 prochaines années, ruinant la vie sur Terre dès maintenant. Je sais ce que je préfère.

Le nucléaire est une urgence. Il a ses lourds défauts, mais il est la seule option que l'on a sous la main. On ne peut pas faire la fine bouche là-dessus.

Parce que si demain on demande à chacun de diviser par 20 sa consommation en énergie, ça risque de plaire encore moins.

Je ne dis pas que le nucléaire est la panacée. Mon propos est et restera que la sobriété est la seule issue. Mais le nucléaire permettra d'y arriver en douceur, en arrêtant très rapidement les émission de CO2. Jancovici parle d'amortisseur à la sobriété énergétique.

Le débat sur le nucléaire n'est pas pragmatique, mais purement idéologique. Et j'ai fait le ménage. Je choisis le nucléaire pour atteindre la sobriété en CO2 rapidement et gagner du temps pour atteindre aussi la sobriété énergétique et, pourquoi pas, se passer complètement de nucléaire si l'avenir le permet.
 

31. mars 2021

Les OGM, est-ce bien ?

Les OGM ont plutôt mauvaise presse en général. Il faut dire que l'actualité n'est pas trop en leur faveur. Ces OGM bénéficient de l'opacité propre à rendre la chose douteuse, tout comme le sont beaucoup de décisions prises sans informer le public. Qu'en pense le gauchiste que vous lisez ?

Les OGM ne sont jamais tout blancs ni tout noirs. C'est comme le nucléaire (j'en parlerai aussi un jour). Tout dépend de ce qu'on en fait.

Aujourd'hui, l'insuline est produite à partir d'organismes OGM. Il semble une bonne chose que ce traitement aussi vital ne dépende plus de pancreas de porc ou de cadavres humains. Personne ne peut remettre en question ce nouveau mode de production sans être taxé de cruauté.

Il ne faut pas oublier que si l'insuline est produite à partir d'OGM, l'insuline elle-même n'est pas OGM pour autant. Selon moi, l'important, c'est en première intention que l'OGM ne déborde pas du laboratoire. Le danger des OGM est avant tout le risque de contamination du vivant. Les champs de maïs de Monsanto qui contaminent le maïs mexicain (son berceau) est une catastrophe environnementale. Car ce qui est contaminé ne sera plus jamais décontaminé. On ne pourra jamais nettoyer tous les organismes vivants de cette pollution.

Je suis pour la recherche sur les OGM, à condition que les précautions soient prises pour ne rien contaminer tant qu'on ne sait pas vraiment comment cela fonctionne. Et on est loin de savoir quelles mutations peuvent donner un brin d'ADN perdu dans la nature.

Mais pour autant, dans de nombreux cas, les OGM permettront des progrès importants en médecine. On le sait déjà. Je ne souhaite pas donner dans l'obscurantisme. Je ne veux pas me priver des progrès possibles. Mais je souhaite être informé des découvertes, des risques, et participer à un choix démocratique sur ce que l'on souhaite en faire.

Par exemple, je rejette l'idée que le commerce puisse s'approprier et diffuser cette technologie sans que le moindre principe de précaution ne nous protège.

Si un vaccin est fait à partir des OGM, pourquoi pas, mais le cacher ne fera qu'enflamer encore un peu plus le débat.

Je pense que les OGM souffrent d'une diabolisation dans les discussions. Mais la raison est légitime : on nous les cache. Impossible de savoir si ce que vous mangez contient des OGM, ou a été nourri par des OGM. Par exemple, la norme BIO peut contenir jusqu'à 1% d'OGM depuis qu'elle s'est calée sur le label BIO européen. En douce, comme ça.

Alors le réflexe que j'ai moi aussi, c'est de dire STOP. Si je flaire de l'OGM, je sais d'emblée qu'on ne me dira pas tout. La méfiance est de mise.

Et pourtant, je sais qu'on en aura besoin de ces foutus OGM...

5. septembre 2020

Les records de température

Alors que j'habitais en rase campagne, en pleine canicule, les volets fermés, j'entends la pluie dehors. On était en 2003. J'avais les pieds dans une bassine, en train de m'économiser, mais quand même. Là, il fallait que j'en aie le cœur net, je suis allé voir. Et j'ai simplement découvert que le bruit de la pluie ressemble à s'y méprendre à celui d'un champ qui brûle. Le champ en face de chez moi avait pris feu. Les pompiers sont juste venu contrôler pour que ça ne se propage pas trop loin, mais ils ne peuvent pas éteindre ça. Surtout que le même jour, plein de feux se sont déclarés de la même façon ailleurs : un gravier a dû faire une étincelle dans la moissonneuse-batteuse et la poussière de blé a pris feu. Classique paraît-il.

2003 était un record de chaleur pour l'été, mais ce n'était pas l'année le plus chaude. Loin de là. C'est fou de découvrir que les 12 records d'années les plus chaudes enregistrés depuis 1870 datent de 1994 et après. Pire, sur ces 12 records, 5 sont survenus depuis 2011 (en gras ci-dessous). Comme si chaque année tentait de battre un record. Et on est bien parti pour que 2020 y arrive.

Voilà un petit tableau des 12 années les plus chaudes connues en France (Wikipedia) :

1994     + 13,3 °C     + 0,8 °C
1997     + 13,1 °C     + 0,6 °C
2000     + 13,1 °C     + 0,6 °C
2002     + 13,2 °C     + 0,6 °C
2003     + 13,5 °C     + 0,9 °C
2006     + 13,3 °C     + 0,7 °C
2011     + 13,6 °C     + 1,1 °C
2014     + 13,8 °C     + 1,2 °C
2015     + 13,5 °C     + 1,0 °C
2017     + 13,4 °C     + 0,8 °C
2018     + 14,0 °C     + 1,4 °C
2019     + 13,7 °C     + 1,1 °C

Même tableau pour les 8 pires années dans le monde :

2010     + 0,53 °C
2013     + 0,50 °C
2014     + 0,69 °C
2015     + 1,10 °C
2016     + 1,26 °C
2017     + 1,10 °C
2018     + 1,00 °C

2019     + 1,22 °C

Pour les températures du monde, je ne sais pas de quand datent les premières mesures, au minimum, l'Organisation Météorologique Mondiale date de 1950. Mais en France, les mesures ont 150 ans ! De quoi faire réfléchir quelques climatosceptiques, car il en reste.

Et vous à quelle température vous pensez résister ?
 

31. août 2020

Magasin ouvert

Savez-vous comment fonctionne une Climatisation ? Comme un frigo. Le principe est de déplacer la chaleur. On crée localement du froid en retirant la chaleur qui se dissippe ailleurs, dans le système de refroidissement, puis chez vous. Naturellement, le système n'est pas neutre en énergie : il en consomme qu'il transforme aussi sous forme de chaleur. Une ration de froid produit donc double ration de chaleur, en gros. C'est pour cela que laisser la porte du frigo ouverte pour refroidir l'appartement est idiot, car cela produit surtout de la chaleur.

La semaine dernière, je suis allé à La Poste déposer un colis. Il faisait bon. Frais, c'était agréable. Il faisait 38°C dehors. Alors forcément, tout ce qui apporte un peu de fraîcheur est agréable. Mais quand même, ils laissaient la porte ouverte. La Poste a laissé la porte du frigo ouverte. Et à ce titre, ce n'est pas l'appartement qu'ils réchauffent, mais la rue, et finalement, tout le climat... on me dira peut-être que c'est à cause du COVID qu'ils laissent ouvert... mouais.

Bien sûr, ils ne sont pas les seuls, beaucoup de magasins le font. Lorsque vous passez devant un magasin qui a la porte ouverte et que vous sentez un courant d'air frais dans les jambes, c'est qu'ils ont la clim. On interdit de chauffer les terrasses, et on ne s'occupe pas de ça...

Ce sont souvent les mêmes magasins qui règlent la Clim à 20°C l'été, et qui mettent le chauffage à 27°C l'hiver. J'imagine que c'est cohérent. Surtout lorsqu'ils laissent aussi la porte ouverte en hiver...

Comme cette boutique Pimkie devant laquelle je passe parfois. Ce n'est pas vraiment qu'elle laisse la porte ouverte, non. En regardant de près, j'ai simplement découvert qu'il n'y avait PAS de porte d'entrée. Seul le rideau métallique permettant de fermer le magasin le soir. L'architecte devrait être pendu pour ne pas avoir mis de porte. Je n'ai pas eu le courage d'y repasser pour voir s'ils mettaient la Clim. Ce que j'ai vu me suffit.

Qui oserait rouler en voiture avec la clim et la fernêtre ouverte ?

...tu m'étonnes qu'il fasse chaud...

22. août 2020

Ce sera à eux de s'en occuper

Je me rappelle précisément que j'étais en CM1 quand mon instituteur nous avait raconté cette histoire. Je me rappelle même toute l'histoire. Il nous racontait parfois des petites fables pour nous aider à retenir des trucs.

C'était l'histoire d'une caravane qui passait dans le désert et qui s'arrêtait dans une oasis. Après avoir fait un feu qui s'était propagé, on découvrait au petit matin, par terre, une substance que l'on a ensuite appelé du « verre ». Pour nous expliquer que le verre était fait de sable et d'un peu de cendres. C'est une explication grossière, mais finalement pas si loin de la vérité, puisque le verre est composé essentiellement de silice (qu'on trouve dans le sable) et d'autres matériaux selon les propriétés recherchées (que l'on trouve rarement dans la cendre, admettons-le).

Il termine son récit en nous parlant des bouteilles en plastique, qui arrivent maintenant sur nos tables. Il nous dit qu'on ne sait pas si c'est vraiment bon pour nous. Qu'on ne sait pas trop si c'est un vrai problème, mais bon, cela remplacera les bouteilles en verre. Et il termine en nous disant que quand on sera grand, ce sera à nous de nous occuper de ce problème. Quel cynisme !

Quarante ans après, je découvre qu'il avait raison. La raison du vieux con qui peste contre tous les progrès, peut-être. Mais un vieux con qui a quand même eu raison. Il avait raison sur la grammaire, les mathématiques et sur les bouteilles en plastiques.

Alors comme ce vieux con a bien marqué mon esprit, je lui pique son truc. Lorsqu'il m'arrive de faire des ateliers auprès d'enfants pour leur expliquer le monde qui les entoure, je leur fais le même coup.

Je leur explique à quel point il fera chaud quand ils seront grands, à cause de l'inconséquence de tous les adultes, mais que bon, ce sera à eux de s'occuper de ce problème.

21. janvier 2020

À la déchette

Récemment, j'ai fait un tour à la déchèterie. Lorsque je fais ça, je prends toujours le temps de séparer les composants un maximum. Notamment, lorsqu'il s'agit de matériel informatique : je démonte tout, je mets les métaux à la ferraille, la partie électronique dans les déchets électroniques, et les parties plastiques pour le "tout venant".

Ça prend un peu de temps, mais du temps, j'en ai, alors je ne mégote pas. Surtout que l'électronique, c'est très polluant. Je n'emmène que ce qui ne fonctionne plus et n'est pas réparable. Par exemple, j'écris ce billet sur un écran réparé par des amis, que j'ai sauvé de la poubelle. Si ça fonctionne encore, il y aura toujours quelqu'un intéressé pour le récupérer, comme ce type qui fait des PC avec de vieilles pièces, pour permettre aux vieux de son village de rester en contact avec leurs proches via Skype.

Je jette peu, alors je vais à la déchèterie à vélo. Beaucoup d'efforts pour pas grand chose me dira-t-on.

Mais surtout, quand j'arrive et que je jette tous mes petits trucs démontés dans la benne « ferraille », les déchets tombent et se perdent dans une immensité de déchets plus gros, et contenant du bois (les chaises), du plastique ou tout autre matériau, je me dis que je me donne vraiment de la peine pour rien.

Un peu comme quand vous sauvez un insecte sans penser à tous ceux qui crèvent des pesticides que vous mangez, tous ceux que vous écrasez avec votre voiture.

Mais finalement, si vous ne le faisiez pas, vous auriez l'impression de trahir vos valeurs à ce moment-là.

Vous le faites parce que ça a du sens pour vous.

Alors je continuerai à démonter les petits trucs avant de les mettre à la déchèterie, parce que je fais des choses qui ont du sens pour moi.

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