L'aubaine de l'attaque de Rambouillet

Vous vous rappelez cette actualité ? On l'a oubliée, et c'était pourtant il y a moins de 2 mois.

Un policier avait été tué par un dangereux islamiste radical. Un type armé d'un sac cabas et d'un couteau aurait tué cette femme flic alors qu'elle retournait au poste de police. Le genre de crime qui ne lui laissait aucune chance. Presque un suicide en fait. D'ailleurs, il paraît qu'on parle maintenant de suicide par policier interposé : tout faire pour se faire abattre par un policier armé.

Les islamistes radicaux (parce qu'on ne parle plus simplement de terroristes) sont de moins en moins équipés. En fait, ils commettent leurs méfaits avec des objets qu'il devient impossible d'interdire : couteau, véhicule, coupe-ongle bientôt... ? Au point que faire diversion sur les chaînes d'actualité avec ça devient compliqué. On essaie de faire des informations effrayantes à partir de faits divers, certes tragiques, mais des faits divers.

Cela tombait toujours très bien pour faire diversion sur la loi sécurité globale qui venait de passer. Vous savez ? ce truc fasciste passé par Darmanin, le cheval de troie de Le Pen au gouvernement.

Alors si cet extrémiste radical (pas Darmanin, l'autre : l'assassin) arrivait pendant que la loi sortait, c'était plutôt cool. Ça remettait une couche d'islamisme alors qu'on nous en fourgue déjà jusqu'à la nausée et ça diluait le tragique de la loi sur la sécurité globale, toujours dans l'espoir qu'une actualité chasse l'autre. Sinon, dans le tuyau, on aurait bien eu les mesurettes nuisibles anti-COVID, mais je ne suis pas certain que ça fasse encore vendre des pages de publicité dans l'Express. Alors on essaie de réveiller le démon de l'islamisme radical, sans que personne n'y comprenne rien.

Vous noterez bien qu'on a eu plus de détails sur la « radicalisation » de l'agresseur ou sur sa façon d'entrer en France que sur ses troubles psychiques. Pour bien faire oublier que les actes terroristes qui ont eu lieu depuis le massacre du Bataclan ont été perpétrés principalement par des français. On a même un obsédé sexuel drogué, alcoolique, dépressif et pas franchement croyant qui s'est « radicalisé » juste avant son crime (attaque à Nice).

Encore une façon de nous faire oublier que les actes désespérés sont ceux des personnes désespérées, d'où qu'elles viennent. C'est donc le désespoir qu'il faut combattre, pas le Coran.

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