À la déchette

Récemment, j'ai fait un tour à la déchèterie. Lorsque je fais ça, je prends toujours le temps de séparer les composants un maximum. Notamment, lorsqu'il s'agit de matériel informatique : je démonte tout, je mets les métaux à la ferraille, la partie électronique dans les déchets électroniques, et les parties plastiques pour le "tout venant".

Ça prend un peu de temps, mais du temps, j'en ai, alors je ne mégote pas. Surtout que l'électronique, c'est très polluant. Je n'emmène que ce qui ne fonctionne plus et n'est pas réparable. Par exemple, j'écris ce billet sur un écran réparé par des amis, que j'ai sauvé de la poubelle. Si ça fonctionne encore, il y aura toujours quelqu'un intéressé pour le récupérer, comme ce type qui fait des PC avec de vieilles pièces, pour permettre aux vieux de son village de rester en contact avec leurs proches via Skype.

Je jette peu, alors je vais à la déchèterie à vélo. Beaucoup d'efforts pour pas grand chose me dira-t-on.

Mais surtout, quand j'arrive et que je jette tous mes petits trucs démontés dans la benne « ferraille », les déchets tombent et se perdent dans une immensité de déchets plus gros, et contenant du bois (les chaises), du plastique ou tout autre matériau, je me dis que je me donne vraiment de la peine pour rien.

Un peu comme quand vous sauvez un insecte sans penser à tous ceux qui crèvent des pesticides que vous mangez, tous ceux que vous écrasez avec votre voiture.

Mais finalement, si vous ne le faisiez pas, vous auriez l'impression de trahir vos valeurs à ce moment-là.

Vous le faites parce que ça a du sens pour vous.

Alors je continuerai à démonter les petits trucs avant de les mettre à la déchèterie, parce que je fais des choses qui ont du sens pour moi.

Commentaires

1. Le 14. mars 2020, 9h24 par DaQueen

Je me sens moins seule...

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