Le racket du second tour

C'est la déconfiture. Le Pen vient encore de ruiner l'élection Présidentielle. Ça semble être devenu son métier. Le débat d'entre 2 tours sera absolument insipide, avec un Macron qui défendra un bilan destructeur et indéfendable, et une Le Pen qui brillera par son racisme, son incohérence et sa nullité générale. Le tout dans un vide culturel abyssal.

Que faire ? La société est toujours plus divisée que jamais. Lorsque l'ancienne politique se divisait entre la gauche et la droite, au moins, il existait une unité, à savoir un système redistributif jamais remis en cause, et un respect des Français, quoi qu'il arrive. La gauche et la droite se différenciaient par des choix d'ajustements sur la quantité de service public et l'assiette des impôts.

Aujourd'hui, la situation est différente : On a 3 pôles :
- Progressiste avec Mélenchon, qui veut faire payer les riches (les puissants) et sauver le service public. Vote des jeunes essentiellement.
- Xénophoble avec Le Pen et Zemmour qui veulent faire payer les étrangers (les faibles) et fermer les frontières aux populations. Commence à avoir un discours libéral.
- Néolibéral avec Macron qui veut faire payer les pauvres (les faibles), en faire des sujets et détruire l'État et ses frontières. Vote des vieux essentiellement.

Ces 3 visions du monde sont irréconciliables. Elles ne racontent pas du tout le même univers.

Un seul candidat aurait pu éviter de délitement de notre environnement, de nos modes de vie, de notre avenir. Nous avons le choix entre deux candidats qui nous promettent la fin des écosystèmes, du service public et du respect des personnes. Admettons au moins que Macron et Le Pen ont ça en commun.

Un second tour avec seulement ces deux candidats ne veut déjà plus rien dire. Que faire pour régler ce problème qui nous pourrit la démocratie depuis 2002 ?

Les derniers scrutins nous montrent bien que personne ne vote selon ses convictions, mais selon un « vote utile ». Ça fait 20 ans que ça dure, depuis que Le Pen (père) a raflé le second tour à la gauche d'alors avec Lionel Jospin. C'est depuis 20 ans qu'on nous pourrit nos opinions avec le vote utile.

Peut-on encore espérer quelque chose ?

Il y a bien sûr un petit espoir que les législatives apportent une cohabitation, même si les chances sont très minces, surtout depuis que Chirac a ajusté le mandat présidentiel au mandat législatif. Mais il faudra évidemment le tenter.

Mais peut-être aussi doit-on sortir les fourches dès maintenant...

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