Les banques, ces passoires
Par le gauchiste le 9. mars 2017, 7h04 - Économie - Lien permanent
Si la porte blindée représente bien la banque dans l'imaginaire des westerns, elle la représente bien moins dans la réalité.
Aujourd'hui, certaines agences refusent même de donner ou recevoir de l'argent sous forme matérielle : on vous envoie vers une autre agence ou un distributeur de billets. Les banques traitent des lignes qui apparaissent sur un écran : chèques, carte bleue, virements, prélèvements automatiques... Les vérifications y sont plutôt rares.
Quand une entreprise souhaite mettre en place un prélèvement automatique, elle écrit à la Direction Départementale des Finances Publiques (DDFiP) qui lui donne alors un Numéro National d'Émetteur (NNE). Il semblerait que la DDFiP ne demande pas grand chose pour donner ce numéro. Une fois qu'elle a ce numéro, l'entreprise peut se servir open bar sur votre compte.
En théorie, l'entreprise n'est censée vous prélever que si elle possède aussi une autorisation signée par vos soins. Avant, la banque était dépositaire de cette autorisation, mais c'est fini, et la banque ne vérifie pas, elle fait confiance à l'entreprise (et vous, à votre banque) ! Par exemple, mon fournisseur Internet me prélève alors qu'il n'a pas de papier signé de ma part. Les opérateurs web & mobile sont connus pour être très filous, alors on surveilles nos comptes. Tout le monde a eu un jour des problèmes.
Même si ces entreprises se veulent plutôt sérieuses, rien ne vous garantit qu'il n'y aura pas un « bug informatique » qui vous prélèvera un zéro de trop.
C'est mieux depuis les prélèvements SEPA, puisqu'il est maintenant plus facile de contester un prélèvement. À charge quand même pour vous d'effectuer cette vérification. Mais que ferez-vous quand votre fournisseur vous escroquera de 3€ ? Vous risquerez une interruption de service ?
Avant, on payait nous-mêmes nos factures, on contestait avant paiement, on arrivait même à payer par chèques. Mais comme ce n'était pas assez rapide, les entreprises se servent maintenant dans nos poches. Faites confiance ! Il vous reste à vérifier après-coup, souvent trop tard, que votre compte n'est pas à sec (oups !).
Prochaine étape, plus besoin d'autorisation à signer, le numéro de compte sera centralisé avec vos informations biométrique (TES) ? On ne verra même pas la différence. Faites confiance !
Commentaires
Dans le même ordre d'idée, que penses tu du 'sans contact', qui permet d'utiliser ta carte sans avoir à taper le code, pour une somme inférieure à 15 euros? Un commerçant m'a expliqué un jour que des gens se baladent avec des appareils dans les transports en commun, qui leur permettent de faire des transactions en passant l'engin tout près de toi, ni vu ni connu. Depuis, j'ai fait retirer cette option de ma carte (je crois même que j'ai du en commander une nouvelle). Faut-il comprendre que les gens sont si pressés de consommer qu'ils ne peuvent pas prendre le temps de taper 4 misérables chiffres?
C'est une autre façon d'essayer d'évincer les pièces et billets.Et comme toi, j'ai désactivé cette fonction de ma carte, car le niveau de sécurité me semble inacceptable. Il est effectivement possible de prélever en passant un appareil à proximité d'une carte (à travers un sac) puisque c'est son principe.
À différents endroits, j'ai lu qu'il était possible de lire les données de la carte avec un smartphone. On a essayé avec un pote, mais les infos étaient chiffrées. Je ne suis pas capable de dire si c'est parce que la techno a évolué ou parce qu'on n'a pas su le faire.
Comme toi, je suis effaré de voir à quel point l'humain devient une variable négligeable de l'économie. Prochaine étape après cette carte : le code-barres sur l'oreille, comme les vaches.