Nazisme VS Terrorisme

Tout le monde se rappelle cette loi contre l'apologie du terrorisme sous François Hollande ?

À votre avis qu'est-ce que je risque si je dis : « Le terrorisme est quand même bien moins dangereux que le nazisme. »

Factuellement, si on compte le nombre de morts, on peut dire que c'est « objectivement » vrai. Mais est-ce qu'on peut alors dire que je fais une apologie du terrorisme ? Car finalement, cette phrase voudrait dire que « y'a pire que le terrorisme quand même ». Et puis si on remplace « moins dangereux » par « mieux », alors là c'est prison direct. À partir de là, je suis déjà jugé sur la partie non écrite de mes propos...

Pire : remplacez le mot « nazisme » par « voiture ». C'est vrai quoi, la voiture tue presque 4 000 français tous les ans sous les yeux bienveillants du gouvernement qui en subventionne la vente. Là, on ne cherchera même pas une pointe de cynisme. En fait, la difficulté vient du fait qu'il est impossible de comparer Daech à pire que lui sans en relativiser le mal : à en dire « un peu » du bien donc, finalement. L'engrenage de l'apologie...

- Tu es plus belle qu'hier, ma chérie
- Parce qu'hier j'étais m oins belle qu'aujourd'hui ?

En France, on perd un peu de liberté d'expression chaque jour. Sous Sarkozy, il était devenu interdit de se torcher avec un drapeau français. Avec Hollande, il est ensuite devenu interdit de parler de terrorisme.

Parce que parler d'une chose en n'ayant le droit d'en dire qu'une, ce n'est pas de la liberté d'expression. Par exemple, vous avez le droit de dire que le nazisme est bien mieux que Daech. La loi est ainsi faite.

Je ne soutiens aucunement le terrorisme, depuis le temps, vous l'aurez compris. Mais je soutiens l'idée qu'il nous faut avoir le droit d'en parler librement. Je veux bien assumer les conséquences de mes propos, comme il est de mise pour tout propos injurieux par exemple.

Mais cette militante végane qui s'est farci la dépouille d'un boucher est passée devant un tribunal pénal pour décider d'une peine de prison ! Pareil pour Stéphane Poussier qui a manqué de retenue sur le seul officier de police qu'il aurait dû aimer. Ni l'un ni l'autre ne faisaient la pub de Daech. Leurs propos auraient été les mêmes si un météorite était tombé sur la tronche de ce boucher ou de ce policier, et cela aurait été d'aussi mauvais goût. Ils n'ont finalement pas été jugés pour ce qu'ils ont dit, mais pour le contexte de leurs propos.

On a fait une loi pour éviter le prosélytisme pro-terroriste, et on se retrouve avec 2 victimes qui ont simplement tenus d'horribles propos engagés (contre la mise à mort de la viande et contre un flic). Il s'agit d'atteintes à des personnes que l'on juge avec les lois du terrorisme.

Voilà où elle va la liberté d'expression en France : quand de simples propos (aussi odieux soient-ils) peuvent nous emmener en prison.

Si un malotru vous traite de terroriste ? Prenez-le comme un compliment, il prendra alors beaucoup plus cher.

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Il faut bien comprendre que tous ces malheurs ont commencé le jour où la loi Gayssot a vu le jour : il était alors interdit d'avoir des propos révisionnistes. Cela semble légitime, après de telles horreurs, mais comprenez le glissement : demain il sera interdit de dire du mal de Jupiter !

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