Zéro déchets, quelques conseils à Béa

Le livre de Béa Johnson propose de nombreuses recettes pour éviter les déchets. Parmi lesquelles on retrouve quelques âneries : utilisation du bica comme dentifrice (un usage quotidien va ruiner vos dents !), l'utilisation de tomates contre le cancer de la prostate (pas faux, mais il faut surtout les cuire) et des recettes à base de peluches de sèche-linge (son papier recyclé les utilisant ne se recycle alors plus !), pour n'en citer que quelques unes.

Mais vous le savez, c'est surtout du côté de l'écologie que je me tourne. Si sa priorité n'est pas l'environnement, elle se justifie quand même souvent par des arguments sur le développement durable. Alors allons-y.

Quelques conseils de Béa Johnson qui me font réagir :
– Se chauffer au gaz plutôt qu'au bois pour éviter de salir la chaudière et éviter les microparticules. Le bois est renouvelable, pas le gaz. Surtout : le gaz des États Unis issu de la fracturation des sols est un enfer écologique (pollution des eaux, fuites de méthane, etc.).
– Donner ou vendre un objet dont on ne se sert plus retarde simplement le problème, c'est refiler la patate chaude avant que l'objet en question ne soit inutilisable. Il finit bel et bien un jour dans une poubelle : on n'est pas dans le zéro déchet. Cela explique pourquoi elle n'a par exemple jamais de chaussures usagées dans son bocal de déchets.
– Petite citation effrayante : « Emmaüs démontre le potentiel de création d'emplois et de croissance économique que le zéro déchet occasionnerait à plus grande échelle. » p. 274. Un système de croissance basé sur des salaires de 200€ par mois ? Vive la croissance !

Quelques conseils d'écologie que je donne à Béa Johnson :
– Ne plus utiliser d'arrosage automatique pour son jardin (1000 litres par heure) ;
– Se débarrasser de son sèche linge  qui est un gouffre énergétique ! Surtout qu'elle peut étendre un fil à linge dans son jardin...
– Voir sa famille de temps en temps en dirigeable ou en bateau à voile (l'avion est un cauchemar écologique), faire moins de conférences en avion, davantage de visioconférences ;
– Ne plus stocker ses données sur Google Drive (tickets de caisse, diplômes, cartes de visites ou autre) ! C'est très énergivore. Je n'aborde même pas les problèmes liés à la vie privée.

Ces derniers aspects touchent évidemment des déchets qui ne se voient pas dans la poubelle. Mais ils ont un réel impact mesurable sur l'environnement. À titre d'exemple, lorsque Béa Johnson utilise un sèche-linge, elle produit plus de CO2 en 1 an que moi avec mes poubelles en 70 ans (* mise à jour ci-dessous).

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(*) Consommation sèche linge : moyenne 500kWh par an, à 0,522kg de CO2 par kWh aux USA, donne 261kg de CO2. EDIT (nouveaux chiffres) : Mes poubelles produisent par incinération environ 3,7kg de CO2 par an. En bonus, je produis un peu d'énergie pour son sèche-linge. Les 261kg de CO2 de Béa correspondent aussi aux émissions de l'incinération des 102kg de poubelles d'un français moyen pendant 3 ans.

Commentaires

1. Le 8. février 2017, 1h24 par Lucius Licinius Lucullus

" Consommation sèche linge : moyenne 500kW/h"

=> 500 kWh ;)

 

Réponse du gauchiste :
Corrigé, merci

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