La fin du monde approche

J"aborde souvent ici les problèmes écologiques, généralement liés à la pollution. Je dénonce la gabegie de moyens utilisés pour un confort très relatif. Je brandis le spectre du SUV pour démontrer l'absurdité de ce que certains appellent le « progrès » et qui représente à mes yeux une régression sans précédent.

Mais une autre approche de l'écologie, moins liée à la pollution est la fin des ressources. Les SUV n'en sont pas moins le symbole, c'est certain. La limite matérielle de notre monde est la preuve que la croissance de notre monde ne peut pas être infinie.

On a déjà la croissance démographique, avec aujourd'hui plus de masse humaine qu'il n'existait de masse animale voilà 10 000 ans (1). Pire : il y a 10 fois moins d'animaux sauvages que d'humains aujourd'hui (en masse). On a aussi la croissance agricole qui empiète sur les forêts, bien vital lui même limité. La croissance géographique ayant amené le monde à des guerres de frontières, au point qu'on regarde le moindre bout de caillou dans l'espace, inaccessible à moins de 20 ans de route.

Et puis surtout, la croissance du PIB, entièrement basée sur la croissance énergétique. L'agriculture n'est aujourd'hui plus envisageable sans pétrole, le commerce, la production, et pire que tout : le transport sur lequel toute notre société repose. Même l'informatique commence à peser lourd sur les besoin énergétiques.

D'ailleurs, on a un tassement de la croissance mondiale depuis quelques décennies. On le voit. On voit aussi l'éclosion de guerres nouvelles et de tensions inquiétantes, comme tous ces pays qui font la guerre pour du pétrole ou des métaux rares. L'espérance de vie a arrêté de progresser, et commence même à baisser en certains points du monde (comme les États Unis). Les conditions de travail se dégradent partout dans le monde et on meurt de pollution, ce qui est complètement nouveau.

Prises séparément, toutes les courbes fléchisses : démographie, économie, production d'énergie, biodiversité, population animale et même végétale. Seules les températures et le niveau des mers augmentent.

Tous ces aspects sont étudiés par la « collapsologie ». Je vous en parlerai dans mon prochain billet.

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(1) voir les études de Paul Chefourka. Un graphique ici.

Commentaires

1. Le 9. juillet 2020, 7h50 par lulu

Le rapport du club de Rome (1972) concluait déjà que la croissance matérielle perpétuelle conduira tôt ou tard à un effondrement.

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