Prélèvement à la source : c'est foutu

Vous savez certainement ce que je pense de ce type de prélèvement, puisque j'en ai parlé dans ce précédent billet. Je le trouve compliqué, inadapté, injuste, et j'ai beau écumer Internet, je n'arrive pas à lui trouver le moindre avantage.

Il semblerait que sa seule raison d'exister est que « les autres pays font pareil ». On prévoirait donc de rater en France ce qui marche dans d'autres pays, alors qu'on faisait en France un truc qui marchait déjà très bien.

Cela me fait penser à cette loi qui est passée sous Giscard, en 1973 (renforcée dans les accords de Maastricht). C'est depuis cette date que l'État français s'interdit d'emprunter à la Banque de France. Cela aura permis de stopper l'inflation, mais aussi d'augmenter le chômage et de contraindre les budgets, rendant ainsi impossible de financer des projets d'avenir par l'inflation.

Là où l'inflation permettait un réajustement social en faisant perdre un peu de valeur à l'argent, compensé par l'augmentation régulière des bas salaires, on est aujourd'hui dans l'incapacité de financer correctement nos projets sans emprunter sur les marchés. C'est depuis Giscard qu'on a ajouté une case aux dépenses publiques : les intérêts de la dette. Aujourd'hui, ils s'élèvent à un montant supérieur au seul impôt sur le revenu.

C'est comme si on avait supprimé les impôts sur le revenu en 1970 et qu'on avait essayé de continuer à financer les projets publics.

Et puis ce serait con de se fâcher avec les marchés financiers maintenant qu'ils financent le pays. Alors on va voir dans les poches des plus pauvres.

Par la suite, après la retraite de Giscard, on lui a demandé pourquoi il avait mis en place ce système. Il a répondu que c'était comme ça dans les autres pays.

On n'a plus qu'à regarder les catastrophes mondiales pour deviner ce qu'il reste encore à copier sur les autres pays...

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