Les lampes LED

Après le progrès tout ce qu'il y a de plus douteux de la vente des lampes fluocompactes, le progrès suivant concerne les lampes à LED. On peut même penser que les fluocompactes seront rapidement interdites à la vente compte tenu de l'intérêt relatif des lampes à LED.

Les LED semblent avoir un spectre lumineux bien mieux équilibré que les fluocompactes avec une lumière plus agréable. Ces éclairages ont l'avantage de s'allumer instantanément, et de consommer autant que les fluocompactes, avec l'avantage que de gros progrès sont encore à espérer de ce point de vue. En revanche, elles ont le défaut d'amener des pollutions électromagnétiques (comme les fluocompactes). Ces lampes sont enfin assez résistantes aux chocs.

Recyclage :
Même si leur espérance de vie est prévue pour être longue (ce qui reste à évaluer, puisque Recylum en a déjà reçu 10 tonnes en 2014), leur filière de recyclage n'est pas encore vraiment au point (tous les composants ne sont pas encore recyclés). Notamment, 2% ne sont actuellement pas recyclables (probablement l'électronique). Aussi, les produits dérivés (lampes haut-parleur ou éléments décoratifs) seront autant de cas particuliers à prendre en compte. Finalement, cette filière posera le même problème que celle de tout le matériel électronique.

Ultraviolets (UV) :
Les LED ont tendance à émettre sur un spectre très large, incluant des UV, qui peuvent se révéler nocifs pour les yeux des enfants ou des personnes photosensibles. Par prudence, il semble préférable d'éviter les éclairages LED « blancs », qui risquent d'émettre trop d'UV.

Le papillonnement :
Nouveau problème qui n'existait pas avec les autres éclairages, ce papillonnement est en fait un scintillement très rapide de l'éclairage. Le courant électrique étant alternatif, il émet une tension nulle 100 fois par seconde (sur le 50Hz). Si une ampoule LED est de mauvaise qualité, son éclairage pourra varier de tout à rien 100 fois par seconde, ce qui est très fatiguant à la longue. Aucune des ampoules que j'ai testées n'avait ce défaut. Les bonnes ampoules ont au contraire un éclairage très stable, plus que sur n'importe quel autre type d'éclairage. Je vous conseille ce site qui vous donnera des explications détaillées sur ce problème.

Le progrès avance, et vous me savez méfiant. Je pense que cette solution est probablement enfin cohérente, à supposer que des filières de recyclage deviennent efficaces et que ces lampes tiennent bien leurs promesses en terme de longévité, ce qui ne serait pas pour rendre service aux fabricants. Restons donc vigilants.

Commentaires

1. Le 24. mars 2017, 9h03 par Plk

Le papillonnement existe aussi (et nécessairement) sur les tubes fluorescents et les lampes fluocompactes, qui sont alimentées en courant alternatif. Mais la fluorescence étant, je crois, un peu persistante, c'est assez peu perceptible sauf pour certains personnes avec des super-pouvoirs optiques (il y en a).

Pour les LEDs, normalement il ne devrait pas y avoir ce problème. On ne peut pas les brancher sur du courant alternatif, elles ne s'allument que dans un sens et ne supportent pas une tension très élevée dans l'autre (mais certains éclairages chinois pas cher ne se privent pas). Par contre, on peut les faire clignoter à des fréquences plus élevées, ce qui permet de faire un éclairage dont l'intensité est réglable. Normalement, on prend une fréquence assez haute pour que même avec des super-pouvoirs, on ne s'en rende pas compte.

Pour le spectre lumineux, quelques détails techniques parce que c'est intéressant. En fait, on ne sait pas faire de LED blanche! Une LED émet presque une seule fréquence, celles utilisées pour l'éclairage, c'est en général du bleu ou des ultraviolets. Pour faire du blanc, on entoure la LED proprement dit d'un matériau qui convertit cette lumière en d'autres couleurs (une poudre phosphorescente je crois). La poudre utilisée est un mélange de plein de produits qui émettent des couleurs différentes, et c'est comme ça qu'on obtient un spectre plutôt continu. Par contre, il reste un pic de puissance sur le bleu où l'ultraviolet. Certains pensent que c'est dangereux car l'oeuil est peu sensible à ces longueurs d'ondes, et donc l'iris ne se contracte pas autant qu'il devrait, laissant peut-être la rétine trop exposée à la lumière. C'est surtout dangereux avec les ultraviolets, je pense.

2. Le 24. avril 2017, 9h41 par lu-net

j'ai pas creusé le sujet mais pas sur que les LED soient bonnes pour les yeux :
http://www.passeportsante.net/fr/Ac...

idem pour les écran d'ordi et autres ?
(les lunettes qui les limitent sont elles efficaces ou un arnaque marketing ?)

3. Le 24. avril 2017, 11h34 par le gauchiste

Cet article (et tu pourrais en trouver plein d'autres) ne dit malheureusement rien de plus que moi. Il incrimine uniquement la composante bleue (qui pose le même genre de problème que les UV) des lampes, et on peut raisonnablement penser qu'un éclairage « jaune » (filtrant donc une partie du bleu) devrait régler le problème. Maintenant, personne n'est équipé pour tester le spectre lumineux. En revanche, si les UV sont complexe à apprécier sans équipement, le bleu est visible. On peut donc le tester facilement : une lumière jaune est pauvre en bleu.

J'ai déjà entendu parler de ce genre de lunettes spéciales écran, mais je ne sais pas ce qu'elles font. On vend de ces lunettes depuis que les écrans existent sans toujours savoir précisément ce qu'elles font (filtrer le bleu, les UV, verres polarisants...). On sait déjà que quels que soient les écrans, on trouvera toujours quelqu'un pour vendre des lunettes qui en protègent. Quant à savoir vraiment de quel danger on nous protège... c'est comme de savoir quel est le vrai danger de la source lumineuse.

Comme je le dis souvent : il est difficile de faire confiance à une technologie« les yeux fermés »...

4. Le 24. avril 2017, 12h51 par Plk

Pour les écrans, le mieux est probablement de les configurer correctement. La plupart sont vendus réglés avec le plus de luminosité possible et souvent une image plutôt "froide" (beaucoup de bleu), parce que ça brille plus et que ça permet à l'écran de se différencier de ses voisins de rayon dans le magasin.

Mettre la luminosité à un niveau raisonnable et régler les couleurs de façon un peu plus naturelle sera déjà pas mal. Il y a des outils pour cela dans les pilotes de certaines cartes graphiques, où bien on doit pouvoir en trouver qui sont indépendants (même sous forme de site web, pourquoi pas).

Si une simple paire de lunettes pouvait régler tous les problèmes, pourquoi les fabricants d'écrans n'intégreraient pas les filtres directement sur l'écran?

Ah oui, et par contre, pour observer le spectre (visible) d'un éclairage ou d'un écran, il existe ce genre de lunettes: https://www.amazon.com/Rainbow-Spec...
C'est pas parfait mais ça permet de se faire une idée, déjà.

5. Le 24. avril 2017, 1h07 par le gauchiste

Plus économique, on peut regarder l'arc-en-ciel créé par la lumière sur un CD « blanc » (donc éviter les blue-ray par exemple). C'est d'ailleurs un bon moyen de bricoler un « spectroscope » artisanal. Par contre, on n'y voit toujours pas les UV.

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