Autorisations des substances toxiques

Aujourd'hui, ne peut pas vendre des semences ou des plants qui veut. Pour en vendre, il faut qu'une graine n'appartienne à personne d'autre.

Les semences inscrites dans le « catalogue officiel des espèces et variétés », sorte de dépôt de modèle sans recherche d'antériorité, sont celles qui sont autorisées à la vente. Mais si vous n'êtes pas inscrits dedans, alors votre végétal est interdit à la vente.

Si vous faites une sélection naturelle de tomate, alors vous ne pouvez la vendre sans l'inscrire dans ce catalogue. Comptez 6 000€ pour y inscrire une céréale. Cette autorisation est limitée dans le temps et doit être renouvelée chaque année (encore 2 000 €). Par chance, il est encore autorisé de les faire pousser sans autorisation, on a aussi le droit de les donner ou de les échanger.

À l'inverse, lorsque vous utilisez une nouvelle substance chimique dans un produit industriel, tant qu'on ne vous l'a pas interdite, vous pouvez continuer à l'utiliser et la vendre. C'est par exemple le cas du bisphénol A, des phtalates, nanoparticules et de toutes les substances cancérogènes, ou perturbateurs endocriniens que l'on trouve dans les plastiques et contenants alimentaires.

On a donc d'un côté la vente de plantes millénaires soumise à autorisation, et la chimie parfois reconnue toxique autorisée par défaut, avec tous les efforts du lobbying pour en empêcher ou retarder l'interdiction.

C'est ainsi que l'amiante a été autorisée encore 40 ans, après qu'elle soit reconnue toxique.
C'est ainsi qu'on n'arrive pas à interdire le tabac alors qu'il est reconnu toxique depuis bientôt un siècle et qu'il tue 6 millions de personnes chaque année dans le monde.

Et en face, Kokopelli est obligé de tricher pour vendre des variétés de plantes anciennes...

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